Breve Biographie
Le dénouement de l'oeuvre de Voltaire se présente comme la conclusion d'une épopée philosophique et montre la maniere dont les personnages et leurs philosophies ont évolué.
Ce passage est situé a la fin de l'oeuvre los de la conclusion. Juste avant cet episode Candide fait deux rencontres décisives : le derviche et le bon vieillard. En quelque sorte le derviche va lui enseigner la théorie, et le vieillard la pratique. Il s'en dégage l'idée qu'il ne sert a rien de chercher des solutions a l'insoluble. Cela entraine une mise au point de tout un programme dans sa métairie. Nous allons étudier tout d'abord la philosophie du Jardin que décide d'adopter Candide, puis l'évolution de Candide et Pangloss par rapport a la situation initiale.
Le jardin final apparait comme une alternative aux autres jardins rencontrés auparavant ( le chateau qui représente le jardin d'eden, et l'el dorado. La métairie apparait comme le débouché.
La métairie est une micro société ou chacun va exploiter ses talents, trouver sa place ( Cunégonde va par exemple devenir patissiere ). Les philosophes du XVIIIe siecle calorisaient tous les artisans et les activités manuelles. D'ailleurs Voltaire fait allusion a Ferney ( un village de suisse ) ou il a essayé d'appliquer ses théories évoquées dans Candide. On l'a d'ailleur appellé pour cela le patriarche de Ferney. Dans cette société du jardin, chacun travaille les uns pour les autres, les personnages sont juxtaposés et tous sont au meme rang. Cette philosophie du jardin montre l'importance de la vie en communauté mais aussi le refus du discours inutile ( exemple : Pangloss dans son long discours au 1er paragraphe veut montrer que la gloire est ephemerre et fait allusion aux rois du chapitre 26 mais il est interrompu par Candide ).
Voltaire veut valoriser la vie simple par opposition a la vie des rois ( ils ont eu la meme puissance mais n'en sont pas plus heureux ).
Candide est arrivé au status de philosopje lui-meme car c'est lui qui dit " il faut cultiver son jardin " et personne ne lui impose de philosphie : c'est la sienne. Candide devient un etre du "faire" alors que Pangloss reste un etre de la parole. Candide est un esprit pragmatique (concret) qui n'exclut pas la reflexion.
Candide dit qu'il faut cultiver son jardin : il célebre les bienfaits du travail. On peut voir 3 interpretations de cette phrase :
On constate que Candide conquiert une autonomie complete a la fin du conte, cette conclusion démarre par lui et temine par lui. Pour une fois Candide devient vraiment acteur et fait de profondes réflexions sans l'aide de personne. Pour la premiere fois aussi il n'ecoute plus Pangloss, il l'interrompt deux fois mais il a toujours un respect pour lui. Il y a cependant une légere ironie, il le contredit, l'expédie ( avec la phrase " il faut ... " ), il prend donc position réellement ( aussi avec la phrase " ce vieillard ME parait ... " ). Il y a une différence entre le Candide du premier chapitre ( asservi et alliéné ) et celui du derniere chapitre.
Pangloss ne montre aucune évolution, il se caracterise toujours par une logorhée verbale ( il est bavard ) : il fait une longue tirade et intervient trois fois. Il veut monopoliser la parole ; on voit qu'il n'arrive toujours pas a une autonomie de pensée car il cite dans sa tirade des references a la bible et a des philosophes. Ses reflexions sont empreintées et ne sont pas propres a lui. Dans ce discours comme dans le premier chapitre, il évoque la causalité ( rapport cause/effet ) toujours de maniere illogique. Voltaire veut montrer la ridiculité de ce personnage
Ce chapitre consacre l'echec de l'optimisme avec la non-évolution de Pangloss. Pour Voltaire la sagesse se trouve entre l'optimisme de Pangloss et le pessimisme de Martin. Par cette fin il met en evidence un idéal de sagesse accessible a tous.